L’expérimentation, l’adaptation et l’amélioration des nouvelles technologies aident ces communautés Prêt pour Zéro Canada à améliorer leur collaboration et leur coordination. Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle qui met en lumière le travail remarquable accompli partout au Canada pour mettre fin à l’itinérance.
Deux communautés Prêt pour Zéro Canada, Kelowna en Colombie-Britannique et la région de Niagara en Ontario, coordonnent des efforts d’approche régionaux à l’aide d’une technologie adaptée à leur contexte local. Un travail d’approche solide, coordonné et axé sur le logement est essentiel pour mettre fin à l’itinérance et ces deux communautés sont bien équipées pour en faire ainsi à l’aide de leurs efforts de collaboration et à l’essai de nouvelles technologies.
Il est très important de coordonner les activités d’approche afin que les prestataires de services aux sans-abri soient au courant et en contact avec les personnes qui n’ont pas de logement et qui ne sont pas autrement reliées aux services. Cela aide également à comprendre les principaux point d’intérêts, et de cartographier, de coordonner et de documenter les programmes d’approche, et de s’assurer que les listes de noms sont complètes afin de pouvoir connecter les personnes qui dorment à la rue à un logement. C’est pourquoi Kelowna et la région de Niagara ont testé et amélioré des collaborations régionales afin de mieux pouvoir coordonner leurs efforts d’approche. Ils espèrent également que la technologie leur permettra d’améliorer leurs travaux.
De plus, Kelowna et la région de Niagara sont en train de tester et d’adopter des technologies qui appuieraient leurs efforts d’approche coordonnée, avec des résultats variables.
Niagara réussit à mettre en place des solutions technologiques
Dans la région de Niagara, une collaboration inter-agences, connue sous le nom de Niagara Assertive Street Outreach (NASO), se réunit chaque semaine depuis avril de l’an dernier. Elle comprend des officiers de liaison avec la police, des médecins de soins primaires, des ambulanciers paramédicaux communautaires et 12 travailleurs d’approche à temps plein qui proviennent de plusieurs organismes de la région.
La vaste région de Niagara a connu du succès avec les solutions technologiques. Peu après que leur équipe NASO ait été établie, elle s’est rapidement mise en relation avec le 211 Ontario afin de coordonner les orientations, a testé et adopté une version modifiée du système ArcGIS qui est utilisé à titre d’outil de cartographie des points chauds, et a perfectionné l’utilisation du SISA4 (un système de gestion de l’information sur l’itinérance) afin d’appuyer la gestion de cas et de favoriser les ajouts et les mises à jour de la liste de noms de Niagara, qui est uniquement peuplée par les données stockées dans le SISA.
«L’équipe a très vite grandi et des changements au niveau du processus étaient nécessaires, y compris l’adoption d’options technologiques pour nous assurer que le programme soit un succès», déclare Carla Montana, conseillère, système de service et gestion du rendement, région de Niagara.
La collaboration entre la région de Niagara et le 211 est devenue une partie intégrante de la coordination de l’approche et de la mise en contact des personnes avec la NASO dans les 12 municipalités de la région de Niagara. Les messages vocaux sont acceptés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et sont automatiquement envoyés aux équipes Microsoft afin que NASO puisse s’occuper de la coordination des entrées. Chaque appel est enregistré, les lignes sont surveillées, les temps de rappel sont efficaces et il y a moins de risques de ruptures d’information.
«Finalement, ces outils technologiques nous ont permis de devenir bien plus efficaces et d’obtenir les renseignements dont nous avons besoin pour aider les clients, de faire bouger les choses ou d’offrir les services nécessaires à nos clients quand ils en ont besoin. De cette façon, nous pouvons toujours garder nos portes ouvertes pour eux», de dire Mackenzie Hamilton, travailleuse d’approche de NASO (Niagara Assertive Street Outreach).
Les efforts de collaboration de NASO ont aussi renforcé les partenariats communautaires, y compris les relations entre les municipalités et les programmes de logement et de lutte contre l’itinérance partout dans la région.
«L’équipe de NASO a su forger des partenariats avec les prestataires de services existants afin de tirer parti des ressources et de l’expertise de chacun», explique Carla.
Kelowna met sur pied un cadre critique aux fins de la coordination
À Kelowna, le groupe de travail Coordinated Outreach Table compris de 29 personnes a été formé à la suite d’un partenariat entre l’ACSM et le Central Okanagan Journey Home Society afin d’identifier les tendances, de combler les lacunes et de façonner le futur du système d’approche de la communauté. Ce groupe se rencontre chaque semaine et comprend des membres de la GRC, d’Interior Health et du Cercle d’expérience vécue d’itinérance.
«Les murs qui entourent les prestataires de services commencent finalement à s’écrouler et c’est vraiment très excitant d’être impliqué dans ce secteur en ce moment», nous dit Malcolm Evans, navigateur principal, approche des sans-abri pour l’ACSM de Kelowna. «Notre collectivité et nos prestataires de services ont une soif intense de collaboration!»
«Chacun est à la table et travail d’arrache-pied pour améliorer nos services.»
À Kelowna, historiquement, des défis en matière de communication entre les organismes responsables de l’approche ont mené à la fragmentation, à une efficacité réduite et à des difficultés d’identité pour chaque organisme. Durant la pandémie, cependant, les efforts soutenus et concertés de la Coordinated Outreach Table de Kelowna ont aidé les travailleurs du secteur à s’adapter rapidement au paysage en constante évolution de l’itinérance, à améliorer leur travail de façon tangible, et par conséquent, à rallier la communauté.
«Notre soif de collaboration a engendré une dynamique importante pour les initiatives communautaires. De l’accès coordonné aux logements coordonnés et dorénavant à l’approche coordonnée, nous mettons en place un cadre fondamental à la coordination dans notre secteur», déclare Malcolm.
La Coordinated Outreach Table de Kelowna espère continuer à renforcer l’efficacité globale du secteur grâce aux nouvelles technologies afin d’améliorer le stockage, l’organisation et le partage de l’information.
«Malgré les progrès extraordinaires qui ont été réalisés, nous sommes toutefois toujours confrontés à des défis, le plus grand étant peut-être le défi du partage des données entre les organismes et l’impact que cela a sur la coordination du système dans son ensemble», remarque Malcolm.
À l’automne dernier, la ville de Kelowna a converti son système SIG, appelé ArcGIS, en une application qui peut être employée pour surveiller les campements et les individus en situation d’itinérance. Cela devait permettre la mobilisation rapide d’équipes d’approche dans les nouveaux campements de la collectivité. Ce système devait également réduire les chevauchements entre les organismes d’approche et la lassitude des clients face à l’engagement des services. À l’heure actuelle, l’application n’est pas utilisée en raison d’un certain nombre de limitations qui ont été découvertes au cours de l’élaboration, notamment l’absence d’accords de partage de données et d’infrastructure entre les partenaires. Cependant, l’application a été développée pour pouvoir être intégrée à une plateforme de données et pourrait jouer un rôle dans le futur, au fur et à mesure que les limitations sous-jacentes du partage de l’information seront résolues. Quelles que soient ses utilisations futures, cette application a joué un rôle critique dans la détection des limites de l’intégration et dans les progrès de la coordination du partage des données.
Kelowna espère maintenant élaborer des systèmes technologiques qui peuvent appuyer la coordination, et particulièrement entre leurs tables de coordination de l’approche coordonnée, de l’accès coordonné et des refuges coordonnés, qui ensemble procurent une gamme de services partant du stade de l’itinérance sans refuge à un logement permanent.
«Tant que nous pouvons trouver un moyen de collaborer les uns avec les autres, nous pourrons nous orienter vers une collectivité qui appuie des individus consentants tout au long de leur parcours, qu’ils soient expulsés d’un logement de soutien, qu’ils passent les hivers dans des refuges d’urgence et les étés à la rue, ou qu’ils vivent une progression linéaire à travers notre système», dit Malcolm.
Un modèle de coordination
La coordination parmi les travailleurs et les organismes d’approche finit par bénéficier leurs clients et leurs voisins sans abri; elle garantit qu’ils reçoivent un service plus ciblé, plus efficace et plus productif. Bien que ces outils technologiques puissent appuyer les efforts de coordination, il est toutefois essentiel que les organismes et les intervenants collaborent entre eux, faisant de Kelowna et de la région de Niagara d’excellents modèles pour d’autres collectivités sur la façon d’améliorer leur communication intersectorielle, leur partage de l’information et la qualité de leur service.
Apprenez-en plus sur les efforts de Kelowna et de la région de Niagara dans ce webinaire gratuit du 28 janvier intitulé «Coordinating Outreach and Using Technology» :
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Ce blogue fait partie de notre série Bonne nouvelle qui met en lumière le travail remarquable accompli partout au Canada pour mettre fin à l’itinérance.