«Le progrès au lieu de la perfection» : les services de logement de la région de Peel ont lancé un projet pilote de logement au début de la pandémie COVID-19 en obtenant 70 logements de deux propriétaires et en hébergeant 287 personnes et familles qui résidaient dans des refuges et dans la rue. Ce blogue fait partie de notre série «Bonne nouvelle» qui met en lumière le travail extraordinaire qui a été accompli pour mettre fin à l’itinérance partout au Canada.
La région de Peel a logé plus de 287 individus et familles en situation d’itinérance depuis que la pandémie COVID-19 a été déclarée au début du mois de mars. L’équipe des services de logement et ses partenaires ont accompli cet exploit remarquable en restant axés sur la prévention, l’isolement, le rétablissement et le logement face à la pandémie.
Les collectivités ont rapidement formé des espaces d’isolement peu après l’arrivée de la COVID-19 au Canada afin d’atténuer l’impact ressenti sur le système de santé. Tandis que ce travail était en cours fin mars, deux grands propriétaires, qui travaillaient déjà avec les services de logement de la région de Peel, ont contacté l’équipe à la recherche de locataires. Tous deux disposaient de plusieurs logements qu’ils ne pouvaient pas remplir en raison de la COVID-19.
D’après Beth Storti, la directrice des services de logement de Peel, grâce à l’appui de ces propriétaires, l’équipe des services de logement de Peel a pu obtenir 70 logements vacants. En utilisant leur budget existant, l’équipe des services de logement de Peel a créé un programme pilote et a attribué des subventions de logement à chacune des 70 unités. Beth a expliqué que les clients impliqués dans le projet pilote étaient issus des refuges d’urgence de Peel, et que certains avaient besoin de subventions plus importantes que d’autres qui touchaient un revenu.
«Au-delà de l’impact sur les personnes logées, en assurant un logement à long terme aux individus et aux familles grâce au système des refuges, nous réduisons le risque de transmission du virus dans la collectivité et diminuons les répercussions sur les hôpitaux locaux», affirme Beth. «De plus, nous appuyons les propriétaires en réduisant leur taux d’inoccupation et en soutenant les locations réussies.»
Nouveau modèle de service basé sur les besoins
Les clients des services de logement de Peel sont soutenus par des travailleurs d’aide au logement. Les propriétaires sont appuyés par des représentants de l’offre de logements. Tous deux sont en place pour encourager des locations réussies, d’après Leslie Moreau, la directrice des services de logement de la région de Peel.
Traditionnellement, ces logements sont remis à des clients qui figurent sur la liste d’attente centralisée de Peel. Pour être admissible à ces logements, un client doit répondre aux critères d’éligibilité fixés par les propriétaires, tels que les vérifications de crédit, les revenus minimums et les vérifications de références. Dès que le client a fourni ces renseignements, le propriétaire décide d’accepter ou de rejeter la demande.
Dans ce cas, ce qui est différent, c’est l’impact de la COVID-19 sur les personnes en situation d’itinérance et l’impact sur le parc de logements locatifs. L’équipe des services de logement de Peel a saisi cette opportunité et a décidé d’offrir ces logements à des individus du système des refuges ou sans domicile fixe. L’équipe a compris que ces conditions d’admissibilité pouvaient représenter des obstacles que leurs clients ne pouvaient pas surmonter et a été transparente avec les propriétaires sur le fait que les clients pouvaient ne pas être en mesure de répondre à leurs critères.
«Cependant, grâce à notre nouveau modèle de service basé sur les besoins, nous pouvions offrir des options de paiement direct pour les personnes qui bénéficiaient de l’aide sociale et des aides à la gestion de cas pour tous», explique Leslie.
Le progrès au lieu de la perfection
L’équipe a décidé de se concentrer sur les sans-abri chroniques, les personnes médicalement vulnérables et les sans-abri vivant à la rue, y compris les clients de leur programme d’isolement et de rétablissement COVID-19. En outre, l’équipe a collaboré avec plusieurs organismes offrant des services communautaires. Les employés des refuges ont aidé l’équipe à identifier les clients, tout en s’associant avec leur équipe d’approche de la rue de l’Association canadienne pour la santé mentale de Peel-Dufferin pour trouver d’autres clients. Ils se sont également efforcés de fournir aux propriétaires des locataires ayant des sources de revenus variées, comme le groupe de clients qu’ils hébergeaient auparavant.
«Nous avons opté pour le progrès plutôt que celui de la perfection en lançant ce projet pilote», nous dit Leslie.
Le projet pilote avait été élaboré en trois semaines et le premier client avait été logé le 12 mai. Mais ce n’était pas sans difficultés.
«Nos processus et nos politiques étaient loin d’être parfaits», a fait remarquer Leslie. «Nous avons été forcés de mettre en place de toutes nouvelles procédures à cause de la pandémie.»
Notamment, les défis consistaient à faire communiquer les clients avec les propriétaires par des méthodes virtuelles et à résoudre les problèmes avec les partenaires au fur et à mesure qu’ils se présentaient. De plus, au commencement du projet pilote, l’accent avait été mis sur le mode de fonctionnement et la collaboration nécessaire pour en assurer le succès, et non pas sur les rôles et les responsabilités des personnes impliquées. «Cela a entraîné une certaine confusion tant pour le propriétaire que pour les clients», affirme Leslie.
Le défi le plus important a été de solidifier leur collaboration avec les propriétaires afin qu’ils acceptent les clients spécifiques que l’équipe avait choisis. Il s’agissait de renforcer le message, qui se concentre sur leur nouveau modèle de service basé sur les besoins. «Nous espérons réduire le nombre de refus de clients et atteindre notre objectif de soutenir à la fois le client et le propriétaire grâce à des locations réussies», de dire Leslie.
Malgré les obstacles, le fait de loger plus de 287 personnes pendant la pandémie COVID-19 a permis aux gens de s’isoler dans leur propre chez-soi. L’approche de Peel a su illustrer qu’en s’axant sur le logement, on peut garder les membres vulnérables de la collectivité en sécurité durant une crise en matière de santé.
La région de Peel est une communauté «Prêt pour Zéro Canada». Cliquez ici pour en savoir plus.