Londres a été la première communauté Prêt pour zéro Canada à obtenir une Liste de noms de qualité des anciens combattants. Grâce à l’établissement de relations avec des partenaires clés et en connaissant «chaque ancien combattant par son nom», London est en passe de devenir la première communauté canadienne à atteindre le zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants. Ce blogue fait partie de notre série «Bonne nouvelle», qui met en lumière le travail remarquable accompli pour mettre fin à l’itinérance partout au Canada.
Un logement sûr et abordable est un droit pour tout le monde, y compris pour ceux qui ont servi notre pays. C’est pourquoi London, en Ontario, a rejoint la cohorte des anciens combattants de Prêt pour zéro Canada (PPZ-C), s’engageant à atteindre l’objectif du zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants, et elle pourrait être la première communauté au Canada à en faire ainsi.
Cette ville du sud-ouest de l’Ontario, qui compte plus de 400 000 habitants, est entrée dans l’histoire en devenant la première ville au Canada à obtenir une Liste de noms de qualité des anciens combattants en juillet dernier, alors qu’elle était aux prises de la pandémie de COVID-19. Entre août et septembre, elle a réduit de plus de 75 % le nombre d’anciens combattants sans abri. La ville a obtenu cette réduction en mettant l’accent sur les données, en créant une équipe locale unifiée, en renforçant les relations clés avec les organismes au service des anciens combattants et en utilisant les données pour réorienter son système local de services aux sans-abri afin de cibler stratégiquement les ressources.
London compte un certain nombre d’agences qui soutiennent ses anciens combattants et la création d’un comité consultatif local a permis de progresser ensemble vers l’élimination de l’itinérance chez les anciens combattants. Une communauté peut mettre fin à l’itinérance des anciens combattants lorsque le nombre de ses anciens combattants sans abri est inférieur au nombre d’anciens combattants que cette communauté peut prouver pouvoir loger en un mois. L’objectif ultime est d’avoir zéro anciens combattant sans abri (si un ancien combattant se retrouve sans abri, c’est un événement rare, bref et non récurrent).
«Résoudre le problème de l’itinérance n’est pas une chose que la ville de London ou une agence indépendante peuvent faire seules», déclare Craig Cooper, directeur du Homeless Prevention Housing, Social Services & Dearness Home à London. «Il était important de mettre en place un comité consultatif, de reconnaître les forces de chacun et d’élaborer un plan visant à mettre fin à l’itinérance chez les anciens combattants. La capacité à réunir les bonnes personnes autour de la table pour résoudre ce problème difficile a été un facteur important dans le succès que notre collectivité a connu.»
Un effort concerté entre les agences
La collaboration est essentielle pour mettre fin à l’itinérance et c’est pourquoi il était important que le système de lutte contre l’itinérance soit relié aux organismes travaillant auprès des anciens combattants. Les organismes desservant les anciens combattants faisant déjà un excellent travail pour venir en aide aux anciens combattants sans abri de la communauté, il s’agissait donc de s’appuyer sur l’expertise de chacun et d’en tirer parti. Le comité consultatif comprend la Légion royale canadienne, les Forces armées canadiennes, London Morale and Welfare Services, London Cares Homeless Response Services, le refuge d’urgence local, les services de police de London, Anciens Combattants Canada, City of London Homeless Prevention, Parkwood – Occupational Stress Injury Clinic, le ministère de la Défense nationale – services sociaux pour les traumatismes liés au stress professionnel et le Lawson Research Institute.
Le comité consultatif a évolué au cours des derniers mois avec l’arrivée de nouvelles ressources en ligne, spécifiquement destinées à la population des anciens combattants. La Légion royale canadienne et London Cares (l’un des partenaires de Logement d’abord de la ville) ont pris l’initiative d’aider les anciens combattants qui ont récemment obtenu un logement dans un nouvel édifice à but non lucratif, résolvant ainsi un problème important dans une communauté confrontée à une pénurie de logements.
«La collaboration est une approche qui fait partie intégrante de toutes les initiatives stratégiques de la ville de Londres, y compris la manière dont la ville traite la question des sans-abri», explique Craig. «La pollinisation croisée entre les secteurs nous permet d’être mieux équipés pour répondre aux besoins de notre communauté et nous permet d’avoir une portée plus large tout en identifiant les anciens combattants à différents points d’accès dans nos secteurs de services aux sans-abri et aux anciens combattants».
VETS Canada joue également un rôle dans le soutien aux anciens combattants sans abri de London. Cette agence aide la ville à confirmer le statut d’ancien combattant de chaque individu.
«Connaître le nom de chaque ancien combattant»
Selon Craig, le principal outil pour faire progresser les efforts visant à atteindre le zéro fonctionnel pour toutes formes d’itinérance est l’accès à des données en temps réel spécifiques à chaque personne. La communauté utilise le SISA (Système d’information sur les personnes et les familles sans abri), un système d’information sur la gestion des sans-abri utilisé pour recueillir, conserver, gérer et rendre compte d’une liste de noms.
«La clé des résultats de la ville de London a été les données, encore des données et toujours plus de données», déclare Craig. «Connaître le nom de chaque ancien combattant, pouvoir parler à chaque personne figurant sur la liste et pouvoir créer un plan pour cette dernière a permis d’obtenir des résultats importants et de rencontrer du succès.»
Le SISA a permis à l’équipe d’identifier les anciens combattants parmi les sans-abri de London, la durée de leur séjour, les emplacements où ils ont bénéficié des services, les personnes avec lesquelles ils ont travaillé sur des plans de logement et les programmes auxquels une personne ou une famille peut être jumelée pour obtenir rapidement un logement et des services de stabilité du logement.
«La gestion de données telles que les flux entrants et sortants des anciens combattants sans abri nous aide également à examiner les contextes passés et présents afin de déterminer comment positionner au mieux nos ressources communautaires pour maintenir le zéro fonctionnel au cours des mois et des années à venir» explique Cooper.
Cette approche est également utilisée par la communauté en ce qui a trait à sa liste de noms de qualité des sans-abri chroniques, ainsi que pour les Autochtones qui sont ou risquent de devenir sans-abri à London.
«En réalisant notre liste de noms de qualité des anciens combattants à la fin de l’été 2020, la ville de London et ses partenaires ont pu mieux comprendre et répondre aux besoins spécifiques des personnes figurant sur la liste» déclare Cooper. «Dorénavant, le groupe avait un objectif clair et cela a permis au système de mieux comprendre le flux des anciens combattants qui entrent et sortent de l’itinérance.»
L’objectif de London est désormais de se concentrer sur l’obtention d’un zéro fonctionnel de l’itinérance chez les anciens combattants et de le maintenir pendant trois mois consécutifs. Une fois qu’elle aura démontré que son système peut maintenir le nombre d’anciens combattants sans abri suffisamment bas, elle pourra travailler en vue d’arriver au zéro absolu.
Ce blogue fait partie de notre série «Bonne nouvelle» qui met en lumière le travail remarquable réalisé pour mettre fin à l’itinérance au Canada.